Aquarelle : Sur une branche

J’adore peindre les oiseaux ; j’ai choisi de peindre à l’aquarelle un oiseau sur une branche de pin 🙂
Je trouve que l’aquarelle est optimale pour suggérer la délicatesse et la légèreté de l’oiseau.

Composition de l’aquarelle : Sur une branche
C’est une composition un peu complexe : il faut bien gérer l’espace de la feuille d’autant qu’il n’y a pas d’arrière plan !
Cette aquarelle associe deux compositions qui se superposent :
La première est le « quadrillage » du dessin sur la feuille de papier , la trame qui guide l’agencement des différents éléments :
Horizontalement, j’ai divisé la feuillé en 4 parties à peu près égale afin de répartir les différents éléments comme on peut le voir ci-dessous

D’abord, dans chaque quart , il y a un élément qui guide l’œil vers l’oiseau
Dans le haut de l’aquarelle, le mouvement va clairement vers le bas, c’est-à-dire, vers l’oiseau ; dans le quart inférieur, c’est l’aiguille de pin qui ramène le regard vers le haut
Verticalement, par contre , c’est une composition en tiers

L’oiseau, sujet principal, quoique légèrement décentré est bien dans la colonne du centre.
La seconde composition est celle qui rend l’aquarelle dynamique. En effet, elle suggère le mouvement et évite ainsi d’avoir un sujet trop statique.
Elle est structurée par des diagonales inverses comme on peut le voir ci-dessous : les 2 diagonales principales sont à peu près parallèles et correspondent en gros aux 2 branches de pin

Elle est complétée par une série de diagonales inversées qui finissent de créer l’équilibre et donc l’harmonie de l’aquarelle :

Matériel
Peinture utilisée Sennelier :
Jaune Sennelier, Jaune citron, Terre de Sienne naturelle
Bleu outremer
Terre de Sienne brûlée
Vert de vessie ( Winsor&Newton)
Blanc de titane
Pinceaux
Rond 8, 4, 2 et 00
Rigger
Papier
Aquarelle Fontaine de Clairefontaine (Grain Fin 300g/m²)
Réalisation de l’aquarelle
Une fois l’esquisse réalisée, on commence à peindre par le bord supérieur gauche afin d’éviter de déposer la main sur la partie peinte.
J’ai principalement peint en mouillé sur mouillé.
Il faut essayer, dans la mesure du possible, de peindre en gardant le blanc du papier quand c’est nécessaire : la séparation des plumes par exemple. C’est plus joli que d’ajouter un trait avec le titane.
Bien sûr, on utilise le titane quand on en a besoin : soit parce qu’on n’a oublié de préserver le papier : c’est ce qu’il m’est arrivé quand j’ai déposé du jaune sur la partie blanche des plumes ; soit pour rehausser un peu le blanc : cas du liseré des plumes qu’on peut rehausser à certains endroits.
Pour peindre l’oiseau, il faut peindre les plumes dans le sens du plumage : attention, le sens varie entre la tête, une partie du flanc et le poitrail. On commence par suggérer les différentes nuances de couleurs de l’oiseau en les déposant par petites touches, dans l’humide.
Une fois sec, on continue en apposant de petits traits fins, toujours dans le sens des plumes, afin de suggérer les plumes. Pour ce travail, l’idéal est d’utiliser un pinceau 00 ou à défaut un pinceau 1 ou 2, en utilisant que la pointe.