Aquarelle : Colibri

Je vous propose de réaliser ensemble cette aquarelle : Colibri.
Cela faisait un petit moment que j’avais envie d’en peindre un. Je l’imaginais pas tant comme un colibri réaliste mais plutôt comme une essence d’un colibri 🙂
Composition de l’aquarelle : Colibri
A première vue , vous allez me dire : il n’y a pas de composition. Ce à quoi je répondrai sans hésitation : oh mais si !
La première chose à prendre en compte est ce qu’on veut représenter ; je ne voulais pas représenter une fleur , ou même une fleur avec un oiseau. Je voulais peindre un colibri ! mais un colibri en vol !
J’aurais pu centrer sur le colibri et la fleur. J’ai choisi de laisser de la place à droite pour suggérer le vol du colibri : cela correspond aux projections qui suggèrent que le colibri vient de la droite.
Ensuite, il faut prendre en compte le fait de vouloir suggérer un mouvement afin de rendre autant que faire se peut , l’aquarelle dynamique.
Quand on regarde l’oiseau, on voit qu’il « dessine « une ligne » oblique. Il est important , si vous décidez de faire des projections, de les incliner selon une oblique parallèle

Enfin , le dernier élément de composition à prendre est l’autre mouvement que suggèrent cet colibri butinant une fleur. C’est important parce que l’esquisse de la fleur dépend de cette inclinaison : la fleur , et surtout son cône, est dans le prolongement du bec.

Matériel
Peinture utilisée Winsor et Newton / Sennelier
Jaune Sennelier
Bleu outremer
Turquoise
Rouge quinacridone
Pinceaux
Rond 8 et 2
Liquide de masquage ou bâton de cire
Papier Aquarelle Fontaine de Clairefontaine (Grain Fin 300g/m²)
Réalisation de l’aquarelle
Esquisse :
Attention à la dessiner avec un trait de crayon léger ou à effacer le surplus de graphite après. Sinon, vous prenez le risque que le crayon à papier se voit sur l’aquarelle.
Si vous avez fait attention , j’ai effacé en 2 temps : d’abord l’oiseau , puis ensuite la fleur juste avant de la peindre . Cela me permet de mieux me repérer et facilite le travail 🙂
Parties à réserver : liquide masquage ou bâton de cire
Pour l’oiseau : le trait supérieur du bec , quelques traits légers en bas du corps avant les plumes
Pour la fleur : il s’agit de séparer le pétale qui est à la fois en contact avec le coeur et avec le cône
Si vous n’avez pas de cire, vous pouvez utiliser du liquide de masquage ; ce sera plus joli si vos traits sont fins.
Oiseau
Je l’ai peint en mouillé sur mouillé. Par contre , j’ai mis peu d’eau dans la peinture . si vous mettez trop d’eau , vous aurez 2 inconvénients :
– d’abord, la peinture va se diffuser sur tout l’oiseau donc les couleurs vont se mélanger. &Je ne voulais pas que les couleurs se mélangent ; mon objectif était qu’elles se raccordent harmonieusement , avec une transition douce mais pas qu’elles se mélangent
– ensuite, vous aurez un oiseau pâle : plus il y a d’eau, moins vive sera la couleur
Couleurs
J’ai choisi 2 couleurs qui sont peu courantes , surtout quand on débute : le rouge quinacridone et le turquoise.
Si vous n’avez pas ces couleurs, pas de souci : utilisez celles que vous avez. Je l’affirme haut et fort : le colibri que j’ai peint, n’existe pas sous ces couleurs . Je l’ai peint comme je le voyais.
Demandez vous comment vous imaginez un colibri 🙂 ou comment vous aimeriez qu’il soit ! Choisissez ensuite 3 à 4 couleurs : jaune, rouge, bleu. Vérifiez sur un brouillon que leur mélange soit harmonieux.